Laura Meneghetti
Le vêtement de luxe parle d’histoire, les marques parle d’héritage. L’histoire évoque en effet quelque chose qui est fini, qui a disparu, alors que l’héritage induit une idée de transmission et montre que la marque va durer. Le passé est aussi un argument marketing utilisé par certains pour vendre des produits standardisés, voire industrialisés, en jouant sur la notion d’artisanat lié au luxe d’antan. Aujourd’hui, des marques mondiales créent des produits de massmarket qu’il leur est impossible de produire à la main. On n’achète pas un simple objet mais un signe voir même un logo. On quitte l’univers matériel pour entrer dans l’univers symbolique. Ainsi, pouvoir s'offrir de la qualité et du rêve nous élève et nous rend désiré et désirable. Il permet une distinction social. C'est ce pourquoi il est aussi convoité. La demande du luxe est forte et elle pousse à une démocratisation toujours plus conséquente. Cette quête d'avoir toujours plus tend à des dérives de consommation ostentatoire et d'industrialisation excessives. Face à cette démocratisation, le luxe risque d’être banalisé si on n’en définit pas clairement les limites au sein de notre propre consommation mais aussi dans le secteur même de l'industrie du luxe. C'est alors que l'objectif de la collection est de pouvoir offrir à la société des produits haut de gamme (pas du luxe) qui jouent des codes du luxe et de ses paradoxes.
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